Justement j'ai lu hier un reportage-photo sur je ne sais plus quel site où l'on pouvait suivre une visite guidée des (à ce moment-là) tout nouveaux bureaux de Google France à Paris, au troisième étage d'un immeuble qui abrite déjà Royal Air Maroc et d'autres sociétés. On ne peut pas dire que ce soit vraiment une campagne publicitaire, mais ce genre “d'évenement” est déjà couvert, comme le vernissage d'une galerie. La culture d'entreprise de Google est mise en exergue : “regarder, c'est comme ça qu'on fait : fausse rumeurs, service mis en ligne sans trop le faire exprès (faussement) pour créer la demande, R&D via Google Labs ouvert à tous avec participation active des utilisateurs, image de marque hype, etc.
Pour parler journalistiquement, Google devient un phénomène de société. Même les personnes plus âgées qui ne vont quasiment pas ou pas du tout sur le net ont entendu parler de Google. Dans le langage courant, on ne fait plus de recherches et on n'utilise plus de moteur, mais on “google”, du verbe googler.
Pour certains (dont je fais partie, par paresse), on ne s'amuse plus à retenir les adresses réticulaires, on jongle de moins en moins avec les signets : on tape le nom dans google et on clique sur la première occurrence. Google devient “le navigateur” et Chrome n'est plus qu'un énième service, une grosse barre Google autour du moteur de recherche.
Cela m'amène à penser qu'une campagne publicitaire hors web devient dès lors inutile, sans pour autant être préjudiciable évidemment, mais l'on peut s'interroger sur la plus-value d'une campagne hors web. Celle-ci touche en effet un plus large public, mais pourquoi faire ? Ceux qui ne sont pas sur le net ne sont pas concernés et les utilisateurs du net n'auront pas pu y échapper en surfant. Peut-être cherchent-ils à attirer justement cette première cible ? Je suppose que l'impact sur le nombre de téléchargements doit être vérifiable. Ca m'intrigue.
Sinon, je ne suis pas allé en ville depuis quelques semaines, donc je ne sais pas si les affiches fleurissent à Rennes.