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Voltaire d'asile


Avatar de Mako
Mako - 19 février 2014 - 09:45:40

ils refusent de lire Celine.

Ils refusent de lire ses lignes en fait…


Avatar de lorisalis
lorisalis - 19 février 2014 - 12:14:59

Bon, Manux, tu le balances ton lsv sur Voltaire ?
Tu as déjà mon oui


Avatar de Manux
Manux - 19 février 2014 - 12:17:26

Héhé.. t'aime quand ça brasse toi hein…


Avatar de Arpegius
Arpegius - 19 février 2014 - 15:38:15

Sinon on pourrait axer le résumé sur le fait qu'il n'a jamais dit : “Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire”. Source

Et ensuite mentionner dans les détails :“d'ailleurs, il était islamophobe, anti-juif (plus correct qu’antisémite vu l'époque), misogyne, et homophobe.


Avatar de lorisalis
lorisalis - 19 février 2014 - 15:44:58
Avatar de Arpegius
Arpegius - 19 février 2014 - 15:50:15

Ah ouai merde. On va lui faire sa fête à Voltaire, sur spontex.org.


Avatar de lorisalis
lorisalis - 23 février 2014 - 00:39:23

Pour ceux qui pensent encore qu'on peut faire un truc avec Voltaire, voici quelques pistes:

Il est évident qu'avec ce genre de sujet, impossible de faire un lsv conventionnel avec résumé, détails et sources.
Pour les sources par exemples, les idées exposées peuvent paraitre subjectives, elles ne sont que des conclusions émises à partir de textes existants.

Pour le résumé, difficile pour moi de faire plus court qu'un truc du genre:

Humaniste, abolitionniste, égalitaire, inspirateur des idées de la Révolution, amateur éclairé de sciences, défenseur des nobles causes, s'affranchissant de la religion, pourfendeur des inégalités et polémiste avisé, toutes les qualités ont défini cet homme

Il se peut que la vérité soit différente de l'image qu'en ont les élèves de lycée:

et c'est parti pour une tentative de démontage point par point:

VOLTAIRE ABOLITIONNISTE DE L'ESCLAVAGE:

Il est couramment admis que Voltaire était opposé à l'esclavagisme. On considère d'ailleurs à ce propos Candide comme un pamphlet abolitionniste qui dénoncerait les mauvais traitements appliqués aux esclaves noirs, notamment dans la fameuse scène du nègre de Surinam.
Certes, Voltaire considère l'esclavage entre spécimens de même race comme une discrimination odieuse, or l'écrivain est convaincu que l'humanité se divise en quantité de races.

Il n’est permis qu’à un aveugle de douter que les blancs, les nègres, les albinos, les Hottentots, les Chinois, les Américains, soient des races entièrement différentes… Leurs yeux ronds, leur nez épaté, leurs lèvres toujours grosses, leurs oreilles différemment figurées, la laine de leur tête, la mesure même de leur intelligence, mettent entre eux et les autres espèces d’hommes des différences prodigieuses. Et ce qui démontre qu’ils ne doivent point cette différence à leur climat, c’est que les nègres et les négresses, transplantés dans des pays les plus froids, y produisent toujours des animaux de leur espèce…
Essai sur les mœurs et l’esprit des nations

Pour Voltaire l'horreur est d'asservir l'un de ses congénères mais comme il est convaincu d'appartenir à une race différente et disons le supérieure, que ces peuples enchaînés, l'honneur est sauf.

Nous n’achetons des esclaves domestiques que chez les Nègres ; on nous reproche ce commerce. Un peuple qui trafique de ses enfants est encore plus condamnable que l’acheteur. Ce négoce démontre notre supériorité ; celui qui se donne un maitre était né pour en avoir.
Essai sur les mœurs et l'esprit des nations

VOLTAIRE HUMANISTE:

Voltaire ne semble pas apprécier l'humanité autant qu'on nous le porte à croire. Pour lui, en dehors des salons huppés où il aime se montrer et briller, l'être humain n'a guère sa considération.

J'entends par peuple la populace, qui n'a que ses bras pour vivre. Je doute que cet ordre de citoyens ait jamais le temps ni la capacité de s'instruire; ils mourraient de faim avant de devenir philosophes. Il me paraît essentiel qu'il y ait des gueux ignorants. Si vous faisiez valoir comme moi une terre, et si vous aviez des charrues, vous seriez bien de mon avis. Ce n'est pas le manœuvre qu'il faut instruire, c'est le bon bourgeois, c'est l'habitant des villes; [...] Les gueux n'ont nul besoin de savoir lire ; Quand la populace se mêle de raisonner, tout est perdu.
Lettre à Damilaville, le 1er avril 1766

A l'égard du peuple, il sera toujours sot et barbare [...]. Ce sont des bœufs auxquels il faut un joug, un aiguillon et du foin.
Lettre à M. Tabareau » ( 3 février 1769)

En dehors des frontière de l'Europe, ce qu'il éprouve est au delà du mépris.

“Vous parlez, docteur Pansophe, de la vertu des sauvages: il me semble pourtant qu'ils sont “magis extra vitia quam cum virtutibus”. Leur vertu est négative; elle consiste à n'avoir ni bons cuisiniers, ni bons musiciens, ni beaux meubles, ni luxe, etc.”
Lettre au Docteur Jean-Jacques Pansophe

C’est à regret que je parle des Juifs : cette nation est, à bien des égards, la plus détestable qui ait jamais souillé la terre.
Dictionnaire Philosophique

Si ces Ismaélites ressemblaient aux Juifs par l'enthousiasme et la soif du pillage, ils étaient prodigieusement supérieurs par le courage, par la grandeur d'âme, par la magnanimité […] Ces traits caractérisent une nation. On ne voit au contraire, dans toutes les annales du peuple hébreu, aucune action généreuse. Ils ne connaissent ni l'hospitalité, ni la libéralité, ni la clémence. Leur souverain bonheur est d'exercer l'usure avec les étrangers ; et cet esprit d'usure, principe de toute lâcheté, est tellement enracinée dans leurs cœurs, que c'est l'objet continuel des figures qu'ils emploient dans l'espèce d'éloquence qui leur est propre. Leur gloire est de mettre à feu et à sang les petits villages dont ils peuvent s'emparer. Ils égorgent les vieillards et les enfants ; ils ne réservent que les filles nubiles ; ils assassinent leurs maitres quand ils sont esclaves ;ils ne savent jamais pardonner quand ils sont vainqueurs : ils sont ennemis du genre humain. Nulle politesse, nulle science, nul art perfectionné dans aucun temps, chez cette nation atroce. ”
Essai sur les mœurs et l’esprit des nations

Dans son Dictionnaire philosophique , il dissémine ça et là quelques unes de ses convictions à propos des juifs, souvent sans aucun rapport avec l'entrée.

Anthropophage :
“Pourquoi les Juifs n’auraient-ils pas été anthropophages ? C’eût été la seule chose qui eût manqué au peuple de Dieu pour être le plus abominable peuple de la terre.”

Juifs :
“Vous ne trouverez en eux qu’un peuple ignorant et barbare, qui joint depuis longtemps la plus sordide avarice à la plus détestable superstition et à la plus invincible haine pour tous les peuples qui les tolèrent et qui les enrichissent. Il ne faut pourtant pas les brûler.”

Tolérance :
“Le peuple juif était, je l’avoue, un peuple bien barbare. Il égorgeait sans pitié tous les habitants d’un malheureux petit pays sur lequel il n’avait pas plus de droit qu’il n’en a sur Paris et sur Londres.”
Dictionnaire philosophique (1769)

VOLTAIRE ANTICLÉRICAL:

Si Voltaire souhaite se libérer du carcan des religions c'est à titre personnel. La religion qu'il considère comme une contrainte l'ennuie et le gêne dans le développement de ses idées. Cependant, il n'envisage à aucun moment la fin de la religion pour l'ensemble de la population:

La croyance des peines et des récompenses après la mort est un frein dont le peuple a besoin
Testament de J. Meslier (1762)

Il est fort bon de faire accroire aux hommes qu'ils ont une âme immortelle et qu'il y a un Dieu vengeur qui punira mes paysans s'ils me volent mon blé et mon vin

Je veux que mon procureur, mon tailleur, ma femme même croient en Dieu, et je m'imagine que j'en serai moins volé et moins cocu.
Dialogues, ABC (1768)

Lors d'un épisode particulier, la mort d'un curé de campagne chez qui on découvre un pamphlet qui s'avère être une accusation à charge de la religion, Voltaire publie: Extrait des sentiments de Jean Meslier, le compte rendu du testament mais il n'hésite pas à contrefaire la parole même du curé Meslier en occultant les passages où ce dernier exprime son doute quand à l'existence même de Dieu.

Le Curé MESLIER est le plus singulier phénomène qu’on ait vu parmi tous ces météores funestes à la religion chrétienne. Il était Curé du village d’Etrépigny en Champagne, près de Rocroi, et desservait aussi une petite paroisse annexe nommée But. Son père était un ouvrier en serge, du village de Mazerny, dépendant du duché de Rethel-Mazarin. Cet homme, de moeurs irréprochables, et assidu à tous ses devoirs, donnait tous les ans aux pauvres de ses paroisses ce qui lui restait de son revenu.
Testament de J. Meslier (1762)

Plusieurs curieux conservent encore ce triste et dangereux monument. Un prêtre qui s’accuse, en mourant, d’avoir professé et enseigné la religion chrétienne fit une impression plus forte sur les esprits que les Pensées de Pascal. On devait plutôt, ce me semble, réfléchir sur le travers d’esprit de ce mélancolique prêtre, qui voulait délivrer ses paroissiens du joug d’une religion prêchée vingt ans par lui-même. Pourquoi adresser ce testament à des hommes agrestes qui ne savaient pas lire ? Et, s’ils avaient pu lire, pourquoi leur ôter un joug salutaire, une crainte nécessaire qui seule peut prévenir les crimes secrets ? La croyance des peines et des récompenses après la mort est un frein dont le peuple a besoin. La religion bien épurée serait le premier lien de la société. Ce Curé voulait anéantir toute religion, et même la naturelle. Si son livre avait été bien fait, le caractère dont l’auteur était revêtu en aurait trop imposé aux lecteurs. On en a fait plusieurs petits abrégés, dont quelques-uns ont été imprimés : ils sont heureusement purgés du poison de l’athéisme .
Lettre au Prince Charles Guillaume Ferdinand de Brunswick-Lunebourg (1762)

VOLTAIRE DÉFENSEUR DE LA LIBERTÉ D'EXPRESSION:

Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire”.

On prête souvent au “grand homme” cette phrase qui symbolise à elle seule la liberté d'expression. Si vous êtres un lecteur assidu de spontex.org, vous êtes alors au courant qu'il ne l'a jamais prononcée, et pour cause: Voltaire détestait la contradiction. Il était même prêt à se plier aux pires bassesses pour calomnier le moindre de ses contradicteurs.
Lors de sa relation houleuse avec Rousseau et lorsque celle-ci se détériore à partir de 1760 (Rousseau, poussé à l'exil soupçonnera Voltaire d'en être le responsable et lui écrira une lettre où il adresse au vieil écrivain ses rancœurs) Voltaire n'hésite pas à publier des lettres diffamantes qu'il se gardera bien de signer où il révèle par exemple que Rousseau a abandonné ses enfants à l'hôpital des enfants trouvés ou bien qu'il est affublé de problèmes urinaire. Voltaire écrit un poème burlesque où Rousseau est ridiculisé et n'hésite pas à poursuivre sa persécution en Angleterre où Rousseau s'est exilé en publiant des annonces diffamantes et bien entendu anonymes.

VOLTAIRE POURFENDEUR DES INÉGALITÉS ET INSPIRATEUR DES IDÉES DE LA RÉVOLUTION:

Bien que roturier, Voltaire reste attaché au droit féodal. Il a comme ambition de recréer, à l'aide de sa fortune un monde où il se voit seigneur entouré de serf. Il se vante d'ailleurs dans quelques lettres de posséder un droit de haute justice

Il ne me reste plus que de le prier à diner dans un de mes castels et de le faire pendre au fruit. J'ai heureusement haute justice chez moi, et si M. Grasset veut être pendu, il faut qu'il ait la bonté de faire chez moi un petit voyage.”
Lettre à M. de Brenles du 27 décembre 1758

” On me reproche d'être comte de Ferney. Que ces Jean f… là viennent donc dans la terre de Ferney, je les mettrai au pilori. ”
Lettre à Thibouville du 28 mai 1760,

Je remercie tendrement mes anges de toutes leurs bontés ; c'est à eux que je dois celles de M. le duc de Praslin, qui me conservera mes dîmes en dépit du concile de Latran… Figurez-vous quel plaisir ce sera pour un aveugle d'avoir entre les Alpes et le mont Jura une terre grande comme la main, ne payant rien au roi ni à l'église, et ayant d'ailleurs le droit de mainmorte sur plusieurs petites possessions.”
Lettre à d'Argental (1er février 1764)

Loin de lui les idées égalitaires qu'on lui prêtera, jusqu'à le considérer comme l'un des inspirateurs de la révolution Française.

Le système de l'égalité m'a toujours paru l'orgueil d'un fou.
Lettre au Maréchal Duc de Richelieu » (11 juillet 1770)

Je ne connais guère que Jean-Jacques Rousseau à qui on puisse reprocher ces idées d'égalité et d'indépendance, et toutes ces chimères qui ne sont que ridicules.
Lettre au Maréchal Duc de Richelieu » (13 février 1771)

Il est à propos que le peuple soit guidé, et non pas qu'il soit instruit; il n'est pas digne de l'être.
Lettre à d'Amilaville » (19 mars 1766)

et enfin, l'une des phrases de Voltaire les plus révoltantes qui à elle seule est un déni de la démocratie:

L’esprit d’une nation réside toujours dans le petit nombre, qui fait travailler le grand, est nourri par lui et le gouverne.
Essai sur les moeurs et l'Esprit des Nations (1756)

VOLTAIRE SCIENTIFIQUE:

Beaucoup l'ignorent peut être mais Voltaire a longtemps été considéré comme un scientifique, ayant introduit en France les travaux de Newton. Cependant, ses connaissances scientifiques restent encore à démontrer. C'est plutôt à sa maîtresse, Émilie du Châtelet, esprit brillant du 18ème siècle, à qui l'on doit la traduction et l'introduction des travaux de Newton. Cette femme à l'esprit brillant, ses propres travaux mirent en évidence la loi qui démontre que l'énergie d'un objet est proportionnelle à sa masse et au carré de sa vitesse, et aux mœurs libres fut la maîtresse de Voltaire pendant 15 ans.
De 11 ans son aîné, il l'assiste dans ses travaux et l'encourage dans sa traduction de Newton. Et c'est bien Voltaire qui, dans les salons parisiens se plaît à démontrer, à l'aide d'une pomme, la théorie de la gravité Newtonnienne.
À la mort d'Émilie du Châtelet, Voltaire curieusement, se désintéresse de ce genre de travaux. Il ne publie plus aucun article scientifique. En eut il été capable ?
Des textes récemment mis à jour tente à prouver que la totalité des publications scientifiques de Voltaire, on été écrites de la main même de la maîtresse du vieil écrivain.

VOLTAIRE ESPRIT INDÉPENDANT:

Voltaire n'est pas courtisan, c'est un fait reconnu, encore faut il définir le terme. S'il est une chose sure, c'est que voltaire ne s'entend pas avec le roi de France et qu'il ne traine pas à la Cour.
Il s'entoure cependant de princes et de gentilshommes, pas toujours fortunés à qui il prête de l'argent à un taux toujours avantageux (pour lui) et ainsi bénéficie des protections nécessaires.
Il faut préciser que très tôt, Voltaire est riche. Suite à des opération boursières juteuses, il devient millionnaire à 40 ans.
Alors âgé d'une vingtaine d'années, il se lie d'amitié avec les frères Paris qui lui enseignent les ficelles de la spéculation. Comme ces derniers bénéficient d'un contrat exclusif avec l'armée française, il lui en font profiter ce qui constitue le début de sa fortune. Plus tard on le verra jouer à la bourse, trafiquer des loteries. Une fois riche, ne restait plus qu'à prêter en se servant généreusement en intérêts pour maintenir à flots sa fortune.
Écœuré de voir Louis XV refuser de le considérer comme le plus grand écrivain du Royaume, le couple royal lui préférant jusqu'à la fin Crébillon, tragédien très à la mode à l'époque, Voltaire décide de quitter la France en prenant le soin au préalable de revendre pour 80000 Livres sa charge de gentilhomme du Roi tout en obtenant le maintien de ses privilèges.

En 1750 il émigre à la Cour de Frederic II de Prusse qui le réclame. Pour s'y rendre Voltaire exige un contrat qui amène sa pension à 3000 Livres à quoi s'ajoutent 14000 Livres de frais de voyage. Ce qui ne l'empêchera pas installé à la cour de Prusse de spéculer sur les billets de la banque de Saxe.(ces billets, dépréciés, la Banque a été contrainte de les rembourser, au pair, aux sujets de Frédéric II, mais à eux seuls ; Voltaire s'arrange pour en faire une rafle en Hollande)

Le 4 mai 1767, il indique à son banquier lyonnais : « Le capital qui est entre vos mains se monte à 524 000 livres indépendamment des intérêts de 445 000 livres . »

Parti de rien, je suis parvenu à vivre comme un fermier général et par quel art ? parce qu' il faut être, en France, enclume ou marteau
Mémoires (1759)

Ceux qui crient contre ce qu'on appelle le luxe ne sont guère que des pauvres de mauvaise humeur.
Lettre à Frédéric II de Prusse » (janvier 1737)

Voilà, j'espère vous en avoir appris un peu plus sur Voltaire, personnage que je ne porte pas trop dans mon cœur, vous l'aurez compris. Comme je l'ai déjà dit quelque part, il me fait penser au personnage de de Funès /don Salluste dans “La folie des grandeurs”. Odieux avec les faibles et déférent avec les puissants.

Ceci dit, je pense que ça va être compliqué de pondre quelque chose de percutant.

PS: Lotharius, t'as vu ce pavé ?


Avatar de Lotharius
Lotharius - 23 février 2014 - 00:41:06

Je m'incline. Mais ça manque de jeux de mots.


Avatar de Mako
Mako - 23 février 2014 - 09:12:55

J'avoue avoir décroché en cours de route…
Il y a un truc qui me chiffonne sur le fond : ça fait un peu peloton d'exécution. A en lire le début, j'ai l'impression que l'on essaye de diaboliser ce p'tit mec, à la manière d'une campagne politique sans réel sujet…


Avatar de laboulange_
laboulange_ - 23 février 2014 - 10:26:26

Ceci dit, je pense que ça va être compliqué de pondre quelque chose de percutant.

Pour condenser l'essentiel sans perdre la matière sous forme de LSV, nous pouvons envisager de renvoyer le lecteur aux citations de Wiquote par des liens mis en forme (gain de place, lecture aérée, toussa…)

Je vois bien un truc du style (de base):

Titre Ne soyez pas si candides

Résumé (de lolo) Humaniste, abolitionniste, égalitaire, inspirateur des idées de la Révolution, amateur éclairé de sciences, défenseur des nobles causes, s’affranchissant de la religion, pourfendeur des inégalités et polémiste avisé, toutes les qualités ont défini cet homme
Il se peut que la vérité soit différente de l’image qu’en ont les élèves de lycée.

Détail Pour chaque point abordé ci-dessus, permettez nous cher lecteur de vous inviter à découvrir ce qu'a dit Voltaire sur le sujet.
– Abolitionniste – lien wiquote
– Humanisme – lien wiquote
– ...etc.
(éventuellement, en plus du lien vers wiquote ajouter une citation courte/percutante/représentative en face de chaque point)

Il y a un côté main dans le slip français à se contenter de mettre des liens, mais ça reste un lsv, pas une dissertation de 1ère L.

Que piensa el lolo ?


Avatar de lorisalis
lorisalis - 23 février 2014 - 12:26:59

C'est à peu près ce que je comptais faire au début mais les citations les plus intéressants ne sont pas trouvables sur Wiquote.
Sa correspondance par exemple


Avatar de Manux
Manux - 23 février 2014 - 19:56:16

A deux ou trois retouches près, et une ouverture sur des auteurs plus recommandables en fin de lsv, je serai favorable a un maxi-lsv. Après tout.. pourquoi pas diversifier, et lorsque c'est nécessaire, ecrire de vrais articles.


Avatar de lorisalis
lorisalis - 23 février 2014 - 16:28:31

C'est vous qui voyez les loulous.


Avatar de Lotharius
Lotharius - 23 février 2014 - 17:14:33

T'as oublié celle-là aussi, très visionnaire :

Je crains, monseigneur, qu'advienne bientôt un temps où nous n'aurons plus même le loisir de traiter de ces sales youpins sans se voir sournoisement accusés d'antisémitisme. Ce serait bien un comble.
Lettre au roi de Prusse, 26 auguste 1736.


Avatar de kiricou
kiricou - 23 février 2014 - 19:01:22

Rien que pour que tout les jeunes lycéens et collégiens lisant spontex se prennent la tête avec leur prof de français sur la véritable pensée de Voltaire je dis un grand oui.
Et chapeau bas lolo pour ce bel argumentaire.


Avatar de Mako
Mako - 23 février 2014 - 19:44:47

Pour appuyer un peu mon avis énoncé plus haut, je n'ai lu pour le moment que les deux derniers paragraphes… Et cela confirme mon scepticisme…

VOLTAIRE SCIENTIFIQUE :
On commence par dire que pas grand-monde ne sait qu'il était considéré comme un savant, et on se fait un malin plaisir à le démonter sur ce point juste après… Je trouve cela totalement gratuit et sans réelle plus-value.

VOLTAIRE ESPRIT INDÉPENDANT:
En gros, on dit qu'il était riche, et que cette fortune avait été obtenue de manière plus ou moins scrupuleuse. Et alors ? A part dire que c'était un méchant trader avant l'heure, je ne vois pas trop ce que ça apporte… C'est pas comme si tout le monde voyait en Voltaire Mère-Thérésa, allant secourir la veuve et l'orphelin…

Je tiens à préciser que je ne suis pas spécialement un fervent admirateur du bonhomme, mais je trouve que ce pseudo-LSV est un véritable pugilat qui n'a nulle autre raison d'exister que de faire preuve d'un esprit de contradiction (ou à contre-courant plutôt) sur un sujet commun. Après, il est vrai que c'est joliment écrit et que la forme générale est agréable, mais franchement, sur le fond, je ne peux agréer.


Avatar de Manux
Manux - 23 février 2014 - 19:55:45

Ben.. lis tout déjà, parce que c'est le moins piquant que tu as lu. C'est pas la mer à boire quand même


Avatar de Mako
Mako - 23 février 2014 - 21:13:49

Ok, je fais le tour alors…

VOLTAIRE ABOLITIONNISTE DE L’ESCLAVAGE:
Point très intéressant : là il y a un réel potentiel à LSV selon moi.

VOLTAIRE HUMANISTE:
Mouais, il tape surtout sur les Juifs (en tout cas, c'est clairement ce qui est dénoncé ici). Et comme je l'avais déjà dit au début de ce débat, il est dangereux de mélanger des idées d'aujourd'hui (avec les connotations dues à la WWII) avec des personnes d'un autre temps.

VOLTAIRE ANTICLÉRICAL:
Je n'ai jamais cru qu'il était pour l'abolition de l'Eglise, du coup, je ne suis pas vraiment surpris. Pour le reste, en substance, il dit que “la religion est l'opium du peuple”. C'est bizarre, parce que Marx, on ne le diabolise pas pour ça…

VOLTAIRE DÉFENSEUR DE LA LIBERTÉ D’EXPRESSION:
Sérieusement… Autant je suis d'accord avec le début (et le LSV cité en exemple), autant la suite… On dirait une géguerre entre deux gamins rapportées par un troisième…

VOLTAIRE POURFENDEUR DES INÉGALITÉS ET INSPIRATEUR DES IDÉES DE LA RÉVOLUTION:
Là ça me surprend, et cela ne semble pas exagéré : bon point !

Donc si je récapitule, il y a trois points recevables à mon goût dans tout l'argumentaire, dont un qui a déjà fait l'objet d'un LSV. Du coup, je suis assez peu favorable (même si pas totalement opposé) à un LSV pour les deux autres points.
Quant au reste, je le répète : je trouve que l'homme est diabolisé, et on se croirait plus lors d'un meeting politique où les protagonistes n'ont pas grand chose à dire sur les programmes (lorsqu'ils existent)...


Avatar de Manux
Manux - 23 février 2014 - 21:39:55

Encore une fois il ne s'agit pas de juger les moeurs d'un autre temps avec le regard de maintenant, mais simplement de remettre au clair certains aspects d'un type qui est le véhicule des grands idéaux français à l'étranger.


Avatar de Mako
Mako - 23 février 2014 - 22:25:36

Encore une fois il ne s’agit pas de juger les moeurs d’un autre temps avec le regard de maintenant [...]

Bah le passage sur les Juifs, je vois pas ce que ça peut être d'autres…

[...] mais simplement de remettre au clair certains aspects d’un type qui est le véhicule des grands idéaux français à l’étranger

Et comme je le marque dans mon précédent message, je suis d'accord sur certains aspects. Ce qui m'embêtent, c'est les autres qui sont développés, à mon sens, juste pour faire de la surenchère.