La seconde est que ton argument m’y a fait penser (protéger les faibles intellectuellement m’a fait penser aux faibles “tout court”, et donc j’ai pensé à ce truc qui m’avait intéressé à l’époque : il y a des conférences sur les anciennes religions (pré-israélites) qui prônent le culte du fort, avant de dire que les juifs protègent le faible ce qui est contre nature. Ces conférences sont les premières étapes du recrutement des nazis. Et je trouvais ça très fort de leur part (et probablement efficace, malheureusement).
“mon” argumentaire ? c'est toi qui dit qu'il faut proteger les gens d'eux memes, il me semble.
Cela dit, pour etendre le debat a ca, je pense que taxer cette philosophie de Judeo-Chretienne est une erreur : il y a qu'a voir la politique sociale de Mohammed sous son “regime” a Medine. De meme on voit apparaitre ca dans beaucoup de religions, et du cultes tribaux.
Je pense (Alors la pour le coup, c'est ismplement mon interpretation qui n'engage que moi) que de ce fait ce n'est pas lie a la pensee religieuse, mais au l'humanite en general. Ma theorie est que des que la conscience emerge chez l'homme, et qu'il realise que l'autre a le meme rapport a la realite, le fait d'etre conscient de son existence, donc de sa souffrance et de sa mortalite, le concept d'une prise en charge desinteressee (souvent sans retours sur investissement) des individus faible et non-productif du groupe en decoule.
On associe ca a la religion parce qu'historiquement, ce genre de consideration morale a longtemps ete implemente via des dogmes religieux (au sens tres large, j'inclus les pratiques tribales etc…), qui il faut bien le dire, sont quand meme vachement pratique quand tu veux que ton peuple respecte une regle. (“occupez vous de vos ancertes” “mais euh, pourquoi, ils foutent rien, ils font chier, ca prend du temps” vs “occupez vous de vos ancetres parce que le grand Shnadzor nous l'arevele et qu'il porte l'esprit mystique de la vibration cosmique – et que sinon, vous irez en enfer.” “OK.”)
En bon informaticien, je suis facilement influencé. (voir The Office, je ne sais plus l’épisode mais il en est fait mention).
Ca doit etre dans la version US, qui est nettement inferieure a l'original.
Toujours est-il que je fustige plus ta tendance à impliquer des gens qui te font des “confidences privées” dans des débats “publiques” et je trouves cela faible de ta part : tu trahis la confiance que les gens te portent et surtout tu prends un malin plaisir à foutre la merde en le faisant.
C'etait plus une reference a Art!, et je pense que c'est de notoriete publique que Mess pens(ait) ca de toi, donc j'estime pas le trahir, vu qu'il te l'a dit lui meme.
Il me semble qu’il est impossible pour l’état de définir ce terme de “responsable, en pleine possession de ses facultés”, surtout, si tu y adjoins (ce que tu fais) le terme “informé” qui sous entend la connaissance totale du sujet.
Tout a fait, et c'est un des points d'achoppement de ce dogme. Mais il se trouve qu'on peut poser des criteres arbitraires pour le “adulte, responsable, en pleine possession de ses facultes” : elles existent deja pour pas mal de droits, ou de devoirs, etc.
Quand au informe, il en resulte une obligation de moyens de la part de l'etat (que je prone, personnellement), a savoir : “on ne peut pas fixer de critere arbitraire pour determiner si un individu est informe ou non, et lui interdire ou non quelque chose, donc on fait le maximum pour l'informer, parfois “malgre lui”, et on croise les doigts”.
Or, aucun scientifique ne te signera un papier pour donner tous les risques de la consommation de drogues.
Je comprends pas le rapport.
Pour préciser : quid de l’usage de cannabis conjugué à un anti-dépresseur, chez un diabétique (pour qui ça ne change peut-être rien… dans ce cas mets schizophrène, ou une autre maladie mentale) ?
Il me semblait que le debat portait sur le precepte moral sous-jacent a la loi. Dans l'exemple que tu cites, on retombe sur les memes criteres que la prescritpion de medicaments en general, pour lesquels on a deja un systeme en place. Pour info les indication courantes du cannbis medicinal, c'est plutot le glaucome, ou comme anti-emetique, ou pour redonner l'appetit aux sideens sous tritherapie, de memoire.
Bref, je vois pas non plus le rapport.
Je ne pense pas que ta notion de “bien informé et capable de décider” soit moins subjective que le “moralement acceptable” aujourd’hui accepté.
C'est possible, mais d'une part le “bien informe et capable de decider”, il est aussi aujourd'hui accepte (typquement le droit de vote – alors c'est peut etre mal, justement, hein, parce qu'il est de notoriete publique que la majorite des gens sont des cons), d'autre part, je suis content que tu viennes de te “trahir” avec ton “moralement acceptable” : ca, ca reviens a “la drogue, c'est mal” d'une part “aujourd'hui accepte”, je suis pas sur, d'autre part, justement ,c'est un type de “morale” qui est plus proche de “faire la morale” que de la morale au sens philosophique du terme : c'est clairement la projection de valeurs personnelles.
De plus, si tu juges la consommation de drogue moralement inacceptable, je te demande alors : pourquoi ?