Tomaso Giovanni Albinoni n’a jamais écrit, ni composé, ni joué le fameux “Adagio d’Albinoni”. Son nom a été accolé à cette œuvre dans un but marketing.
L’éditeur Remo Giazotto désirait profiter de la notoriété de Tomaso Giovanni Albinoni. Il aurait “miraculeusement” retrouvé cette œuvre au milieu des ruines d'un bombardement d'une bibliothèque durant la Seconde Guerre Mondiale. Mais la bibliothèque a toujours nié avoir eu cette composition en sa possession.
À noter qu'elle tombera dans le domaine public en 2068.
Wikipedia – Remo Giazotto
Wikipedia – Tomaso Albinoni
Wikipedia – Adagio d'Albinoni
Tatoufaux.com – L'adagio d'Albinoni
Ce qui est amusant c'est qu'il s'agit de la seule oeuvre qu'on retient de lui, et qui nous fait nous souvenir de son nom, mais qu'il n'en est meme pas le vrai compositeur.
Sujet est très intéressant, parce que les “oeuvres” qui sont mises en question, ici le cas “d'Albinoni”/Giazotto, sont en réalité des oeuvres plus vraies que nature.
La supercherie a, dans d'autres cas, des visées plus directes , polémiques ou esthétiques; ainsi, au dela des notes, il s'agit de retrouver un style, un esprit: c'est par exemple, Berlioz qui en 1850 signe “Pierre Ducré” le choeur << L'Adieu des bergers>> qui est à l'origine de <<L'Enfance du Christ>> qu'il veut faire passer pour de la musique ancienne pour faire admirer sa ferveur, sa simplicité “naïve et douce”” son authenticité, en somme! Rien ne fait plus vrai que le faux! C'est normal, il est si bien fait.
http://www.cairn.info/resume.php?ID_ARTICLE=RBNF_031_0026
Quand l'oeuvre manque au propos, on la fait sur mesure. Qu'il s'agisse de provocations romantiques ou de manifestes traditionalistes, il est bien que le geste du faussaire ait un sens, beaucoup de sens même. Il fait parler le goût.
D'une certaine manière, il l'exprime même mieux, ou de façon plus radicale, que le goût lui-même lorsque celui-ci parle des vrais objets de son culte: en répondant au désir d'objet par un faux objet, plus vrai que nature comme on dit très justement , le faussaire révère ce désir de façon plus crue que ne le font les objets authentiques. Ceux-ci, du fait de leur préséance historique, façonnent le goût qui les prend pour cible, et ce faisant, ils le masquent aussi en partie. L'action du moulage du faussaire est exactement l'inverse: il vient remplir l'objet en creux qu'est le goût possible d'un public (ou le goût impossible du public, mais c'est là, dire la même chose!)
Finalement, le plus grand des faussaires. Le public.
Quel dommage qu'on ne connaisse pas le vrai nom de cet oeuvre magnifique !!!! Enfin, tant pis pour le compositeur il avait qu'à pas faire du marketing ! Na !
Cela ne m'avait pas marqué lorsque ce LSV a été publié, mais force est de constater que son titre figure en très bonne place parmi les plus pourris de toute l'histoire du site.
C'est Aikanaro qui a voulu vous faire une blague ou quoi ?
Je plaide coupable.
Mais mon jeu d'acteur est si bon qu'il aura fallu 2 ans et demi à un modérateur averti pour se rendre compte qu'il n'avait pas à faire à Raymond Devos.
Ca mérite au moins le prix Patrick Dewaere.
Surtout si c’est pour plagier !
Je pense que la supercherie d'archaios a ici une visée plus directe, polémiques ou esthétiques ; ainsi, au delà du texte, il s’agit de retrouver un style, un esprit : c’est par exemple, Berlioz qui en 1850 signe “Pierre Ducré” le choeur << L’Adieu des bergers>> qui est à l’origine de <<L’Enfance du Christ>> qu’il veut faire passer pour de la musique ancienne pour faire admirer sa ferveur, sa simplicité “naïve et douce” son authenticité, en somme! Rien ne fait plus vrai que le faux! C’est normal, il est si bien fait.
Et pour les connaisseurs, la version de The Doors en écoute.