Le Kir n'a pas été “inventé” par le Chanoine Kir, député-maire de Dijon, mais il avait l'habitude de servir un “Blanc-Cass” à ses invités.
En 1952, il donne à la famille Damidot, propriétaire de la société dijonnaise Lejay-Lagoutte, le droit d'utiliser son nom à des fins commerciales. Pour ne pas peiner les concurrents liquoristes de Dijon, Félix Kir leur donne ensuite la possibilité de faire de même, mais l'antériorité joue en faveur des Damidot, de Lejay-Lagoutte.
Douze années de procès sont nécessaires pour permettre à cette société de se voir reconnaître, une fois rendu l'arrêt de la cour de cassation du 27 octobre 1992, l'appartenance exclusive de la marque “Un kir”. Depuis, Lejay-Lagoutte est en droit d'attaquer tous les établissements qui proposent sur leur carte un kir maison.
Il me semble que c'est lorsqu'il est monté à Paris comme député que l'expression est née. Il était assez charismatique et s'est rapidement fait remarquer à l'Assemblée Nationnale par son âge, sa tenue de chanoine et son rituel de boire un blanc-cassis chaque midi au troquet du coin. Les députés qui l'accompagnaient appelaient cette pause quotidienne “boire un Kir”.
Gub rapelle également que le kir designe d'ailleurs exclusivement le melange creme de cassis-vin blanc. Les “kir-peche” et autres fantaisies n'ont aucune raison de s'appeler de la sorte…