Au Moyen Age, les animaux n’avaient qu’à bien se tenir, sous peine d’être assignés en justice et/ou excommuniés par le clergé.
A cette époque, les délits étaient jugés, au civil ou au pénal, quel qu’en soit l’auteur. Les bêtes étaient donc tenues responsables de leurs actes, au même titre qu’un humain.
Les archives regorgent ainsi de multiples condamnations à mort de porcs ayant dévoré un enfant, de taureaux ou de chevaux coupables d’homicides… L'Église, quant à elle, a excommunié moult insectes, chenilles, rats et autres vermines.
L’Histoire a retenu le nom de Barthélémy de Chassanée, rendu célèbre pour avoir défendu la cause de hannetons envahisseurs du vignoble beaunois.
Wikipedia – Procès d'animaux
Henrigougaud.fr – Le procès des hannetons de Beaune
Ledroitcriminel.free.fr – Procès faits aux animaux
“Les procès d’animaux, du Moyen Age à nos jours”, Jean Vartier
Visiblement, nos contemporains s'entêtent… Heureusement, ça se passe en Amérique.
C'est pas tout à fait pareil, d'abord il est juré, pas accusé, et puis c'est surtout un énorme cafouillage de l'administration. Quelle idée de faire recenser son chat en même temps, genre il a un nom de famille et tout. C'est un peu exagéré.
mes chers amis, c'est pour de tels raisons que la laïcité existe.
quand certains clament un etat religieux, il faut pas s'attendre a voir le Messie et son royaume des cieux.
**la religion n'est pas une personne**
et les dignitaires religieux se croyant des saints ayant une liaison direct avec Dieux, se donnant le droit de vie ou de mort sur leurs sujets, tout en comméttant les pires des péchers, car ils beneficient de l'absolution divine.
Les animaux avaient alors un avocat qui plaidait leur cause.
Aujourd'hui les mots “homicide”,“meurtre”, “assassinat” ne concernent plus que les humains.Les animaux cités ci-dessus sont à présent soit répertoriés comme “nuisibles” et pour que dalle vous pouvez acheter de quoi les déglinguer tous tranquilou le dimanche,soit passent leur très courte vie enfermés, agglutinés à être empiffrés de merde pour notre plaisir gustatif.
Plus besoin d'avocat!Ta gueule la bête!Moi, si j'étais un hanneton,un porc un chien ou peut-être bien n'importe quel animal,je regretterais certainement le Moyen-Age!
Une étude de 1829 sur le sujet rapporte en détail l’histoire de Chassanée. Ce texte est souvent à la base de ce qu’on trouve sur le net.
Pour résumer :
Chassanée en 1531 publie ses “Conseils”, un traité qui développe notamment un procès qu’il a tenu à Beaune, pour défendre des hannetons qui ravageaient les vignes. Il cite alors de multiples cas analogues, dont celui des rats d’Autun, mais sans préciser ni la date, ni surtout s’il en avait été le défenseur.
L’attribution à Chassanée de la défense des rats fut faite par le président de Thou, dans un ouvrage paru bien après la mort du juriconsulte ( le pdt de Thou est lui-même né en 1553). Il tenait cet info de son grand-père, collègue de Chassanée à Autun. C’est lui qui affirme que la renommée de Chassanée a commencé avec ce procès.
L’auteur de l’étude en source estime cependant que Chassanée était bien le défendeur de ce procès, mais qu’il a sans doute préféré le taire.
Quoi qu'il en soit, même si on ne sera jamais certain à 100% qu’il était l’avocat des rats d’Autun, Chassanée a parfaitement su défendre en procès des animaux nuisibles, tout en ridiculisant les tribunaux religieux. En effet, le but des plaidoiries de Chassanée était – d’après son traité – de convaincre que l’excommunication et l’anathème étaient le moyen le plus efficace de faire fuir les nuisibles…