Il aura fallu plus de 54 ans au japonais Shizo Kanakuri pour terminer l'épreuve du marathon lors des Jeux Olympiques de 1912.
Cette année-là à Stockholm, les conditions de course sont particulièrement difficiles puisque la température dépasse les 30°C. Cette chaleur fait abandonner 32 participants et a même raison du portugais Fransisco Lázaro, qui décèdera quelques jours plus tard.
Mais notre japonais n'est pas découragé. Jusqu’au 30ème kilomètre, l’athlète est toujours en course mais complètement épuisé et assoiffé. C’est alors qu’il aperçoit un habitant en train de se désaltérer et lui demande s'il peut se rafraîchir. La charitable famille lui offre même un lit pour se reposer un peu. Mais la sieste s’éternise et il ne se réveillera que le lendemain matin. Terriblement honteux, il décide de rentrer dans son pays en catimini.
Pendant ce temps-là, les organisateurs n'ont aucune idée de ce qu'il est devenu. Il a bien pris le départ mais n'a pas franchi la ligne d'arrivée ni même officiellement abandonné. La police n'ayant aucune piste pour le retrouver, il sombre peu à peu dans l'oubli et devient une sorte de légende urbaine.
Ce n'est que 40 ans plus tard qu'un reporter suédois retrouve sa trace et obtient toute l'histoire. En 1967, Kanakuri revient même à Stockholm pour régler ses comptes une bonne fois pour toutes et signe ainsi le pire temps de l'histoire : 54 ans, 8 mois, 6 jours, 8 heures, 32 minutes, 20 secondes et 3 dixièmes.
Lepoint.fr – 1912, le disparu des Jeux olympiques de Stockholm [fr]
Volodalen.com – Marathons insolites [fr]
Slate.fr – JO de Londres: la petite histoire des jeux [fr]
Wikipedia.org – 1912 Summer Olympics [en]
Wikipedia.org – Shizo Kanakuri [en]
Ils sont pas pressés ces japonais, entre lui et Hiroo Onoda, ils semblent un peu longs à la détente…
Mako : j'espère que t'as pas perdu de temps à chercher ce LSV, au moins :)
J'adore la précision sur les 3 dixièmes
Si je compte juste, ça fait une moyenne de 8.8cm par heure (1), soit 568 fois moins vite qu'un escargot unijambiste (oui, un escargot normal quoi) qui culmine à 50m/h.
(1) 4 219 500cm * 3600s / 1725395540s, avec nombre de secondes = 54*365,25*24*3600 + 8*30*24*3600 + 6*24*3600 + 8*3600 + 32*60 + 20 + 0,3
Ce n'était sans doute pas l'idée de ce Japonais, mais apparemment, certains athlètes profitent des JO pour fuir leur pays
Ce qui me trou le'c, c'est qu'il participe ensuite aux JO d'Anvers en 1920 et Paris en 1924 et que personne ne fait le rapprochement !
A confirmer, mais il me semble qu'à cette époque, on pensait qu'il était mauvais pour l'organisme de s'hydrater pendant l'épreuve. Résultat, les marathoniens couraient leurs quelques 42 kilomètres sans se désaltérer…
(A l'heure actuelle, il est conseillé de s'hydrater régulièrement par petites doses, une dizaine de centilitres au maximum)
Un temps aussi me trouble car comme le dit Beri, on compte même les 3 dixièmes, mais pendant 54 ans, il n'y a pas eu d'accélération ou de ralentissement de la Terre, ou encore le fait que la Terre ne tourne pas autour du Soleil en exactement 365 jours ? (je crois que c'est 365,24… quelque chose comme ça, et pour compléter on met un jour en plus au mois de février tous les 4 ans)
Vous me direz je cherche loin mais calculer au dixième près en 54 ans, je dis bravo, c'est limite aussi précis que le CERN ou la NASA :p
Je sais pas qui c'est qui a compter le temps mais il a bien dû s'emmerder.
Désolé pour le double post, mais je confirme mon commentaire grâce à un autre LSV : http://fr.spontex.org/le_saviez_vous/1186/
Le temps est faussé :D
Peut-être, mais il se peut aussi que tous les éléments dont tu parles aient été pris en compte.
En tout cas, c'est le temps officiel. Libre à toi d'écrire au CIO afin de corriger tout cela :D
@Dauby : c'est effectivement dingue au sujet des JO d'Anvers et de Paris, ça veut aussi dire que c'est le seul type à avoir fait deux marathons pendant un marathon… ils sont trop fort ces japonais ! :D
C'est le frère d'Hiroo !
Aujourd'hui il serait disqualifié (cf l'histoire de bouteille d'eau pas prise au ravitaillement sur le 50 km marche).