La notion de bouc émissaire est d'origine hébreuse : on chargeait un animal des fautes humaines, et on l'envoyait loin de la communauté.
Le rite est expliqué dans le Lévitique (3 ème livre de l'ancien testament). Deux boucs sont présentés au prêtre. L'un d'eux sera offert en sacrifice, et le second sera envoyé dans le désert.
« Aaron lui posera les deux mains sur la tête et confessera à sa charge toutes les fautes des Israélites, toutes leurs transgressions et tous leurs péchés. Après en avoir ainsi chargé la tête du bouc, il l'enverra au désert sous la conduite d'un homme qui se tiendra prêt, et le bouc emportera sur lui toutes leurs fautes en un lieu aride. »
Wikipedia.org – Bouc émissaire
Je suis pas sur que le mot “hébreuse” existe.
Il aurait fallut parler d'origine hébraïque.
“Rem. Selon les dict., hébreu ne prend pas la marque du fém. Cf. cependant les formes
hébreue et hébreuse dans les ex. suiv. Le procès, qui a eu à débattre de l'existence ou non
d'une « mafia » hébreue (...) a longtemps agité l'opinion (L'Arche, no 269, août 1979, p. 12).
[L'ancien soldat] : cette écriture-là n'est ni hébreuse, ni (...) c'est tout bêtement de l'arabe
(RICHEPIN, Miarka, 1883, p. 172). Déchirons nos vêtements! crient les hébreuses épouvantées
(VILLIERS DE L'I.-A., Contes cruels, 1883, p. 391).”
Hm, effectivement, ca se discute…
Je préfère l'explication involontaire d'une de mes anciennes élèves qui, dans une copie, avait parlé d'un “bouquet mystère” (sic). C'est joli et printanier.
On pourrait en trouver d'autres. Exemple: Marc Levy a écrit un “bouquin misère”...
Par ailleurs, l'homme qui emmèné le bouc était une vielle personne qui mourrait dans l'année.
jeremgg
Par ailleurs, l’homme qui emmèné le bouc était une vielle personne qui mourrait dans l’année.
En même temps, en plein milieu du desert son espérance de vie était fortement limitée…
à noter que lorsque l'on veut faire de vous un bouc émissaire c'est souvent parce que l'on veut vous faire porter bouc et misères…
Comme dans Le bouc et miss Eire
La bible des Témoins de Jéhovah donne quasiment la même traduction :
“21 Aaron devra poser ses deux mains sur la tête du bouc vivant et confesser sur lui toutes les fautes des fils d’Israël et toutes leurs révoltes dans tous leurs péchés, et il devra les mettre sur la tête du bouc et l’envoyer dans le désert, par la main d’un homme tout prêt.
22 Et le bouc devra porter sur lui toutes leurs fautes, dans une terre déserte, et il devra envoyer le bouc dans le désert.”
À l'école privée, j'ai dû entendre cette histoire pour la première fois dans le primaire. L'info ne me surprend donc pas franchement.
En revanche, il y a tout un tas d'expressions courantes en Français qui font directement référence à la Bible, sans que ce ne soit de notoriété publique (et surtout auprès des gens qui n'ont pas eu d'instruction chrétienne).
Par exemple :
“Rendre à César ce qui appartient à César” : souvent utilisé pour dire qu'il faut attribuer une chose à son vrai propriétaire/auteur, cela signifiait à l'origine qu'il fallait distinguer la loi humaine et la loi divine. La prochaine fois que vous utiliserez cette expression, vous pourrez dire merci au petit Jésus de l'avoir inventée (et rendre à Jésus, etc.).
“Voir la paille dans l'œil de son voisin et ne pas voir la poutre dans le sien”
“Donner des perles aux cochons”, qui vient de “Ne pas semer les perles devant les pourceaux”
“Boire la coupe jusqu'à la lie”
Même l'expression “crier qqch sur tous les toits” est tirée d'un passage de la Bible. À cette époque, les maisons avaient des toits plats qui servaient de terrasse et il était coutume de monter sur les toits pour bavarder avec ses voisins ou même annoncer qqch au plus grand nombre.
Il y en a encore bcp d'autres, moins courantes ou bien dont l'origine est plus évidente (dès qu'on parle d'un personage biblique, évidemment). Cette page Wikipedia en énumère un bon nombre.
Le lévitique, chapitre 16, verset 21 et 22 dans la bible de jérusalem. A vérifier dans d'autre bible ( des témoins de jéhova, protestant, orthodoxe…)