Un os est plus résistant à l'étirement que le béton !
L'expérience est la suivante : on accroche une barre en béton, puis un os de bœuf, entre deux tracteurs. Un appareil mesure la tension qu'endure l'objet tiré à droite et à gauche.
Le béton résiste à une tension de 250 kilogrammes.
L'os de bœuf résiste à une tension de 1 tonne !
“Prouve le” émission de Gulli du 12 août 2009.
Iofbonehealth.org – physiopathologie
La.refer.org – le béton
En effet, le béton résiste très moyennement à l'étirement. Par contre est très solide à la compression.
Ou la la la! Trop compliqué pour moi les sources, il y a seulement “prouve le” que j'ai regarder à la télé que j'ai compris. Mais ça expliquait que pour l'os de boeuf et non humain malheureusement.
oui ^^ mais qui serait assez fou pour mettre sa jambe entre 2 tracteurs ? XD
c'est plutot evident comme resultat en fait..
c'est quant meme pas tres souple le béton !! ok un boeuf non plus ! mais un peu plus ..!
je suis pas fan de la formulation de ce lsv. A le lire on a l'impression que c'est l'os qui a une tenue exceptionnelle, alors que c'est simplement le béton qui tient très mal à la traction.
mais l'os est quand même le plus fort, ne t'inquiète pas Cacahuète!!!
En fait les deux sont vrais: l'os est un matériau aux propriétés mécaniques loin d'être mauvaises, et le béton est nul en traction et en cisaillement (c'est un matériau granuleux, intuitivement ça se comprend bien). C'est pour ça qu'on met de la ferraille dedans quand il doit subir d'autres efforts que la compression.
Ezactement !! Et pour en rajouter une couche, contrairement à ce que résume grossièrement notre cher Junk, l'os humain, entouré de chair et accroché à son propriétaire… Peut défoncer sa race au béton. Tout n'est qu'une question de vitesse (et peut être aussi un peu de vecteur de forces et quelques menus détails).
C'est grâce à sa souplesse que l'os triomphe dans les épreuves de casse (en art martiaux notamment).
A volume égal, un “fémur projeté à grande vitesse” sur du béton n'aura aucun dégâts… (Poil au tibia) Maintenant, une dalle reposant sur le sol, c'est une autre histoire !
@ Capuccino : Je rigole quand je fais ça =)
Mais si vous voulez, écraser un os de boeuf et une dalle de béton, vous verrez le résultat !
Le béton gagne !
Pour ça que j'ai précisé à l'étirement !
Les tissus humains on aussi comme particularité d'avoir des caractéristiques de déformation dépendantes de la vitesse de celle-ci.
Si on tire gentiment sur ton tibia de boeuf quand il est encore vivant (pauvre bête), il cassera avec une force plus faible que si on le fait d'un coup sec…
Quand on tire doucement (lentement) sur quelque chose en ce qui concerne les materiaux, alors le materiau subit des transformations internes non visibles sur l exterieur (mouvement de dislocations, desolidarisation des inclusions non cohérentes etc.)
Si on tire plus rapidement, les changements internes n ont pas la chance de se produire, le materiau se deformera moins et cassera plus vite.
Une chose est sure, pour ceux qui connaissent les courbes de traction (contrainte en fonction de l allongement) alors elles dependent de la vitesse; si la contrainte (force/section) est plus importante ou plus faible à la rupture, je n ai plus cela en tete, mais c est pour cela que les essais sont normés, pour avoir des valeurs reproductibles et comparables.
Je sais. Ce que je dis, c'est que justement les tissus humains (les ligaments et muscles si je ne m'abuse) font l'inverse; ils résistent mieux aux changements rapides…
Je ne contredisais pas ton commentaire Atchoum, j ajoutais juste une precisiosn pour les materiaux. Je pense meme que les phenomenes dans ces deux “mondes” (vivant et “inerte”) sont liés.
Je sais. Ce que je dis, c’est que justement les tissus humains (les ligaments et muscles si je ne m’abuse) font l’inverse; ils résistent mieux aux changements rapides…
Va dire ca a mon epaule qui a essayé de battre un mur, ce fut rapide, mais ils ont pas bien resisté mes ligaments :(
C'est sûr qu'une fois, ça pête quand même^^
Condoléances pour eux…
Et 'scuse si on s'est mal compris…
(je m'excuse d'avance de réveiller un sujet datant de plus d'une année solaire mais j'aimerais y ajouter mon grain de sel…)
Concernant la résistance à l'étirement, rien à redire. Mais Par rapport aux chocs perpendiculaires?
J'ai fait quelques recherches et j'ai trouvé ceci : “Si le choc est orienté perpendiculairement, il se répartit. Les chercheurs ont donc trouvé qu'il faut seulement une application de 375 joules pour casser l'os avec un angle d'orientation de moins de 5 degrés par rapport à l'orientation des fibres de collagène tandis qu'il faut quand même plus de 9 920 Joules pour le même effet avec une force perpendiculaire aux fibres.”
Source: http://www.imaginascience.com/actualites/accueil_actualites.php?action=fullnews&showcomments=1&id=26
Tout ceci est très bien, mais subsiste une question qui me taraude: “L'os humain est-il plus ou moins solide que du béton? Et s'il l'est plus, en quelles proportions?”
Il me semble avoir lu il y a quelques années que l'os humain était beaucoup plus résistant aux choc que du béton (pour un volume identique, évidemment)...
Et évidemment je parle d'un os d'être humain normal, et non pas de l'os d'un casseur de briques dont les os seront plus résistants grace à je-ne-sais quel procédé interne du à l'entrainement quotidien…
@ lorigermain
- Le béton est plus résistant que l'os humain en compression
– Le béton est très peu résistant en traction et en cisaillement (on parle ici de béton non armé)
– Le béton est plus « fragile » que l'os humain, c'est-à-dire que la propagation de fissure dans le béton se fait plus facilement que dans l'os humain. C'est une des caractéristique qui font qu'on peut casser le béton avec nos os.
Évidemment, il existe plusieurs sortes de bétons avec des caractéristiques très différentes (general use, low heat, etc…). Les « règles générales » énoncées en début de commentaire concernent un béton à usage général sans adjuvant (résistance en compression typique de 10 à 30 MPa et en traction de 1 à 3 MPa).
Et pour répondre à ton interrogation sur les casseurs de briques : en entraînement, les « casseurs » induisent des microfractures dans les os solicités. Puisque les os cicatrisent un peu plus denses et solides à chaque fois, les « casseurs » viennent à développer une structure osseuse beaucoup plus forte (pour les os solicités) que la normale. Ils peuvent ainsi casser des planches de bois, des blocs de béton et même, pour les experts, des blocs de glace.
Je suis d'accord avec Raph sur la formulation du lsv (désolé cacahuète :s) car la résistance d'un os va dépendre de plusieurs facteurs, par exemple son architecture, un os compact est beaucoup plus résistant qu'un os spongieux, que cela soit en traction, en compression ou en cisaillement. Le comportement de l'os dépend de sa forme, de sa taille et de son contenu (collagène, hydroxyapatite). Cela dépend également de la vitesse d'application des contraintes (comme dit précédemment) et la direction d'application des contraintes, en effet l'os est anisotrope et sa résistance sera plus grande dans la direction des contraintes subies régulièrement (longitudinalement pour un os long). En ce qui concerne “les casseurs de briques”, il y a une adaptation active permettant aux éléments du squelette de résister aux contraintes locales, et à la masse de s’ajuster pour limiter les déformations (Loi de Wolff). Si cela vous intéresse (j'en doute ;)) vous pouvez trouver plus de précisions sur les phénomènes cellulaires de ces adaptations, je pense qu'il y a des articles sur la mécanotransduction de l'os sur Pubmed.
Précisons bien qu'il ne s'agit que d'une mesure en étirement, un type de travail très spécifique, et pas forcément le plus représentatif de la rigidité d'un matériau au quotidien, comme illustre le fait que si on projette à grande vitesse (par exemple en le faisant chuter) un fémur humain, entouré d'une jambe, et accroché à son propriétaire, sur une dalle de béton, c'est le béton qui gagne.